Taxes américaines et exportations françaises: Le conflit opposant les géants de l’aéronautique, Boeing et Airbus, provoque la colère de la Fédération d’exportateurs des vins et spiritueux. Depuis Octobre 2019, les Etats Unis imposent un droit de douane de 25% sur les vins tranquilles inférieurs à 14% alc.  vendus en contenant de moins de 2 litres.Le 30 Décembre 2020, Washington annonce des taxes supplémentaires sur des produits français et allemands. Selon les informations de la FEVS, ces droits de douane de 25% s’appliqueront désormais à l’ensemble des vins tranquilles, y compris en vrac, ainsi qu’aux spiritueux à base de vin, comme le cognac. Seuls les effervescents, tels que les Champagnes, restent encor épargnés.

C’est toute la filière viticole qui est impactée!

La cause de cette taxe: un vieux litige sur les aides publiques versées à Airbus et Boeing.

le bureau des viticulteurs assistante administrative et commerciale

En 2019, l’OMC avait autorisé Washington à pratiquer cette taxe, à hauteur de 7.5 milliards de dollars, dans le cadre de son différend avec l’UE sur les aides aux géants de l’aéronautique. En 2020, l’Union Européenne conteste en appliquant des droits de douane sur les importations américaines jusqu’à 4 milliards de dollars (validés par l’OMC). Ce conflit a commencé en Octobre 2004: depuis cette date, l’avionneur européen Airbus et l’américain Boeing, par extension l’Union Européenne et les Etats- Unis, s’affrontent devant l’OMC sur les aides publiques versées aux deux groupes, et jugées illégales de part et d’autre (Pour aller plus loin).

Conséquences de ce conflit pour la filière vin?

Exportations françaises de vin et taxes américaines

Taxes américaines et exportations françaises: cumulée à la pandémie du COVID-19, la première vague de taxes à l’importation a divisé par deux les exportations françaises de vin en bouteille, provoquant un manque à gagner de 600 millions d’euros (selon la FEVS). La seconde vague d’imposition n’a fait qu’ accroître ce résultat, suscitant l’inquiétude de toute la filière.

La fédération demande à l’Union Européenne d’intervenir pour résoudre enfin l’opposition entre Airbus et Boeing. Il demande aussi une « compensation pour les entreprises françaises et européennes qui sont les dommages collatéraux de ce conflit interminable ». La Fédération appelle le gouvernement français à soutenir la filière: « Il fait la sourde oreille », reproche César Giron, président de la FEVS.

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